samedi 22 mars 2025

COULON, Cécile - Petit éloge du running

« La course à pied au sens large du terme, contient tout ce que l’Histoire contient d’histoires : de l’ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et ses défaites. D’un point de vue sportif, la course est un enfant sauvage, un mauvais élève, parce qu’elle ne répond à aucune règle, ne retient aucune leçon : la course se pratique quand on veut, où l'on veut, avec ou sans matériel, seul ou à plusieurs. Elle ne s’alourdit d’aucune contrainte ; elle incarne la liberté de l’homme à chercher, dans sa douleur, dans sa vitesse, dans ses capacités physiques, morales et psychologiques, la force d’avancer, même s’il s’agit de revenir au point de départ. Car en course, lorsqu’on part sans se poser de question, il arrive souvent que l’on trouve une réponse dans sa lancée. »Cécile Coulon

Passionnée de course à pied – elle avale elle-même une quarantaine de kilomètres par semaine –, Cécile Coulon est romancière. Elle a publié une dizaine de romans, dont récemment, chez Viviane Hamy, Le Cœur du Pélican (2015) et Trois saisons d’orage (2017, Prix des Libraires). Elle prépare actuellement une thèse sur les liens entre sport et littérature.

vendredi 21 mars 2025

LIPSZYC, Rywka - Le journal de Rywka Lipszyc

Pas lu le journal en lui-même...

Soixante ans après "le journal d'Anne Franck", un nouveau témoignage exceptionnel incontournable)1945. Une femme médecin de l’Armée rouge tire des ruines d’Auschwitz- Birkenau un petit carnet. Elle n’en sait rien encore mais il s’agit de l’un des témoignages les plus bouleversants de la Shoah. Il sera oublié pendant des décennies…
Entre octobre 1943 et avril 1944, Rywka Lipszyc a dépeint dans les pages de son journal le cauchemar qui fut le sien et celui de centaines de milliers de Juifs dans le ghetto le plus dur du régime nazi, celui de Lodz, en Pologne.
Avec l’éloquence de l’innocence, Rywka relate son quotidien terrible. Mais elle raconte aussi comment elle trouve dans l’amitié, la spiritualité et dans sa foi en l’humanité la détermination de vivre. Et pour Rywka vivre, c’est continuer d’aimer, d’étudier, d’écrire de la poésie. C’est continuer de croire en un avenir meilleur.
« Mon jeune sang bouillonne dans mes veines. La jeunesse ! La jeunesse vers la vie ! Quelque chose a chanté en moi ! Je veux vivre ! Vivre de suite ! Vivre ! »
Rywka LIPSZYC est née en 1929. Elle a 14 ans quand elle écrit son journal. Son destin exact demeure obscur. Redécouverts récemment, ses écrits paraissent aujourd'hui pour la première fois dans le monde entier.
Journal traduit du polonais par Kamil Barbarski. Avant-propos et appareil critique traduits de l'anglais par Agnès Blondel.

lundi 10 mars 2025

KUNDERA, Milan - La lenteur

" Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une Grande Bêtise Pour Ton Plaisir. J'ai peur que le moment ne soit venu. Je veux seulement te prévenir : fais attention. " J'incline la tête encore plus bas. " Te rappelles-tu ce que te disait ta maman ? J'entends sa voix comme si c'était hier : Milanku, cesse de faire des plaisanteries. Personne ne te comprendra. Tu offenseras tout le monde et tout le monde finira par te détester. Te rappelles-tu ? - Oui, dis-je. - Je te préviens. Le sérieux te protégeait. Le manque de sérieux te laissera nu devant les loups. Et tu sais qu'ils t'attendent, les loups. "Autre résumé:
«[...] L'homme au casque, avec sa drôle d'intonation, répète : "Je viens de vivre une nuit tout à fait merveilleuse."
Le chevalier hoche la tête comme s'il disait oui, je te comprends, ami. Qui d'autre pourrait te comprendre ? Et puis, il y pense : ayant promis d'être discret, il ne pourra jamais dire à personne ce qu'il a vécu. Mais une indiscrétion après deux cents ans est-elle encore une indiscrétion ? Il lui semble que le Dieu des libertins lui a envoyé cet homme pour qu'il puisse lui parler ; pour qu'il puisse être indiscret en tenant en même temps sa promesse de discrétion ; pour qu'il puisse déposer un moment de sa vie quelque part dans l'avenir : le projeter dans l'éternité ; le transformer en gloire.
"Tu es vraiment du XXe siècle ?
- Mais oui, mon vieux. Il se passe des choses extraordinaires dans ce siècle. La liberté des mœurs. Je viens de vivre, je le répète, une nuit formidable.
- Moi aussi", dit encore une fois le chevalier [...]»

samedi 8 mars 2025

KANKIMAKI, Mia - Ces héroïnes qui peuplent mes nuits

Que faire à quarante ans et des poussières, célibataire, sans enfant, quand on se retrouve soudain désœuvrée ? En quête d’un sens à sa vie, Mia lâche tout : son travail, son appartement, son pays, pour partir sur les traces des héroïnes dont les aventures habitent ses nuits. Elle rêve d’Alexandra David-Néel et de son courage, de l’intrépide Karen Blixen, du tour du monde de Nellie Bly. Alors, puisant sa force dans leurs parcours, elle nous emmène en Afrique du Sud, en Italie ou au Japon, à la rencontre de femmes qui ont défié le patriarcat et l’ordre établi, et dont les histoires ainsi liées tissent un puissant paysage de sororité.

ROLIN, Olivier - Extérieur monde

Bigarré, vertigineux, toujours surprenant, tel demeure le monde aux yeux de qui en est curieux : pas mondialisé, en dépit de tout. Venu du p...