samedi 24 décembre 2016

SHORT, Luke - Ciel rouge

La cupidité commerciale oppose deux hommes, et la fille de l'un d'eux aime celui qui s'apprête à escroquer son père. Sur fond d'élévage de bétail et vengeance d'Indiens croupissant dans des réserves dépourvues de bonnes terres, Luke Short compose un Western efficace et instructif. Adapté par Robert Wise avec Robert Mitchum sous le titre «Ciel rouge».

lundi 19 décembre 2016

AIRA, César - Le congrès de littérature

César est écrivain. Il vit essentiellement de ses traductions mais mène également une vie secrète de savant un peu fou. Le livre s’ouvre sur l’énigme séculaire du « Fil de Macuto », que César résout avec succès. Il se rend ensuite au Venezuela, où il est invité à participer à un congrès de littérature dans la petite ville de Merida. Sous des abords inoffensif, il dévoile en réalité le plan démoniaque qu’il a en tête pour dominer le monde: cloner l’ADN de l’écrivain mexicain Carlos Fuentes dans le but de créer une armée de sujets soumis et belliqueux. On ne sait comment il comptait s’y prendre précisément. Dans les faits, il va cloner une cellule, non pas de Fuentes, mais de sa cravate en soie. Des milliers d’asticots de soie bleu électrique se répandent ainsi dans la ville de Merida… Dans un monde onirique, peuplé d’images et de métaphores, le lecteur évolue à la lisière du réel, jusqu’à l’apothéose psychédélique du dernier chapitre. Cette belle parabole de la création littéraire offre une échappée flamboyante dont ses idées sur l’écriture et la traduction ne sortiront pas exemptes. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Le Congrès de littérature n'a rien d'un texte théorique. César Aira met en abyme ses réflexions sur la création littéraire dans un récit ironique, baroque.Plus qu'un roman-manifeste, il s'agit d'un précieux témoignage de ce que l'imagination littéraire représente aux yeux de César Aira. On y retrouve les composantes les plus attachantes de son oeuvre : son art de la scène croquée sur le vif et de l'embardée digressive, l’impression d’aller dans une « fuite en avant » sans que jamais ne se rompe le fil de la continuité narrative, tendu avec virtuosité. César Aira est né à Coronel Pringles, dans la Province de Buenos Aires, le 23 Février 1949. Il réside à Buenos Aires depuis 1967, dans le quartier de Flores. Romancier, nouvelliste, essayiste, dramaturge, traducteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres. Comme beaucoup d’intellectuels argentins, il est polyglotte et a lu les romans d’aventure et les grands auteurs français, langue qu’il parle couramment. À 14 ans, il découvre Proust et vénère Rimbaud. Après la disparition de Roberto Bolaño, il est considéré comme l’un des écrivains sud-américains les plus importants. L’absurde, voire le fantastique que l’on retrouve dans l’oeuvre d’Aira ne sont pas sans rappeler l’univers de Copi.

jeudi 15 décembre 2016

WHARTON, William - Birdy

NATIONAL BOOK AWARD

Dans la banlieue de Philadelphie des années 1930, Al et Birdy sont inséparables depuis qu'ils se sont rencontrés sur les bancs de l'école. Al est athlétique, hâbleur, bagarreur. Birdy est fluet, discret, et n'a qu'une passion : les oiseaux. Sa vie s'organise autour des immenses volières qu'il construit pour ses canaris, mais son obsession vire peu à peu à la folie tandis qu'il poursuit son rêve de voler et de devenir lui-même un oiseau. Des années plus tard, alors qu'ils reviennent de la guerre, Al, blessé au combat, est appelé au chevet de Birdy, qui vit prostré dans la cellule d'un hôpital psychiatrique, enfermé dans un mutisme incompréhensible. Dans un monologue intérieur délirant, le rêveur fou ne s'adresse plus qu'à ses oiseaux. Face à son vieil ami, Al égrène alors leurs souvenirs comme autant de récits d'aventures pour tenter de le ramener parmi les hommes.

Salué dès sa publication comme un classique, lauréat du prestigieux National Book Award, Birdy est un livre hypnotique sur l'amitié, le rêve, la guerre, la folie et la beauté.
À PROPOS DU LIVRE

Classique déjà publié par Robert Laffont en 1981, Birdy a été porté à l'écran par Alan Parker avec les jeunes Matthew Modine et Nicolas Cage dans les rôles principaux.

La traduction du livre a été revue par Matthew du Aime, fils de l'auteur.

mardi 6 décembre 2016

FITZGERALD, Pénélope - La libraire

Rien ne semble troubler la paix de Hardborough, aimable bourgade de l’East Anglia. Mais Florence Green, une jeune veuve, a décidé d’y ouvrir une librairie, ce qui déplaît aux notables de la ville. Florence voulait créer innocemment un lieu de sociabilité inédit ; elle découvre l'enfer feutré des médisances. Puis l’ostracisme féroce d’une partie de la population. Surtout lorsqu’elle s’avise de mettre en vente Lolita, le sulfureux roman de Nabokov. Alors, la guerre est déclarée, les clans s’affrontent, les personnages révèlent leur acrimonie. Florence sera très seule pour affronter le conformisme ambiant.

jeudi 1 décembre 2016

KAWAKAMI, Hiromi - Manazuru

Une femme (Kei), sa fille (Momo), son amant (Seiji)... et son mari disparu (Rei). Non pas défunt, mais mystérieusement évanoui dans la nature. Le seul indice qu'il a laissé est le mot Manazuru écrit dans son journal. Ce qui amène sa femme à se rendre régulièrement dans la station balnéaire du même nom.
Comme toujours dans les romans de Kawakami, le temps se tisse lentement et le secret des coeurs se donne à lire dans les gestes, les étreintes éphémères, la délicatesse des sensations. Mais dans Manazuru plus que dans les autres, la présence d'un monde invisible imprègne le quotidien et bouleverse la géographie sentimentale des êtres. Là-bas, au nord de la mer, il y a le bruit de la pluie dans le ciel immense, l'éblouissement d'étincelles d'un incendie, l'envol des hérons blancs sur des maisons en ruine : un instant de lumière à saisir, peut-être, entre apparition et disparition, souvenir et oubli, mystère de l'absence et appel de la vie.

HALL, Louisa - Trinity

15 juillet 1945, Los Alamos, Nouveau-Mexique. Robert Oppenheimer, brillant scientifique et créateur de la bombe atomique, compte les heures,...