À un chah de Perse saisi de tenace mélancolie, le chef de ses eunuques conseille un voyage dans la vieille Europe. Ainsi, pour la première fois depuis des siècles, le descendant des envahisseurs orientaux revient à Vienne, en voyage officiel cette fois. Il jette bientôt son dévolu sur une ravissante comtesse, exige de passer une nuit avec elle. Les autorités, police, militaires, s'emploient à satisfaire son caprice. Mais c'est dans une maison close aménagée pour l'occasion, auprès d'une prostituée qui ressemble à la comtesse, que sera habilement guidé le potentat ravi. Commencé à la manière d'un conte oriental, le récit prend bientôt sa véritable dimension de roman viennois, roman d'une société naïve et cynique, corrompue et promise à la mort. Cette 1002e nuit est bien l'une des dernières fêtes viennoises célébrée par la littérature.
Juste pour mémoriser mes lectures. Aucun jugement... Affichage de la 4ème de couverture.
samedi 30 septembre 2017
dimanche 24 septembre 2017
GROS, Frédéric - Marcher, une philosophie
"La marche, on n'a rien trouvé de mieux pour aller plus lentement. Pour marcher, il faut d'abord deux jambes. Le reste est vain. Aller plus vite ? Alors ne marchez pas, faites autre chose : roulez, glissez, volez. Ne marchez pas. Car marchant, il n'y a qu'une performance qui compte : l'intensité du ciel, l'éclat des paysages. Marcher n'est pas un sport."
Si mettre un pied devant l'autre est un jeu d'enfant, la marche est bien plus que la répétition machinale d'un geste anodin : une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur, un goût de la solitude et de la rêverie, une infusion du corps dans l'espace...
Frédéric Gros explore ici, en une série de méditations philosophiques et en compagnie d'illustres penseurs en semelles (Nietzsche et Rimbaud, Rousseau et Thoreau, Nerval et Hölderlin...) mille et une façons de marcher - flânerie, errance ou pèlerinage -, comme autant d'exercices spirituels.
samedi 23 septembre 2017
LETTY, Yannick - L'ombre de Bergen
Décembre 2014. Il fait nuit, la neige commence à tomber. Dans son bureau surplombant les quais de Bergen, Kristian se bat contre un ennemi invisible… Depuis plus de trente ans, il a été obligé de nier son identité pour usurper celle d'un autre. Mais aujourd'hui la situation est devenue insupportable. Le mensonge éclate. Comment pourrait-il faire face ? Comment retrouver ce passé qu'il a mis tant de soin à oublier ? Depuis des jours, il tente de reconstruire sa vie en faisant ressurgir de sa mémoire des souvenirs enfouis. Pourtant il s'interroge sur leur exactitude, sur leur vérité et, par-là, sur la réalité même de son existence. Qui est-il vraiment ? Celui dont il a pris l'identité ou celui qu'il était sur son acte de naissance jusqu'à cette usurpation ? Ce chef d'entreprise spécialiste de plongée en conditions extrêmes, ou cet assassin qui rôde la nuit dans les rues de la ville ? Sa quête ne fait que commencer quand soudain, un événement dramatique le précipite au cœur des accusations les plus terribles. Sa raison bascule, tout dérape…
mardi 19 septembre 2017
Revue des Deux Mondes - Juillet/Août 2017
Juillet/Août 2017
Éditorial
Valérie Toranian — Quand l’amour change le cours de l’histoire
Dossier : Quand l'amour change le cours de l'histoire
Valérie Toranian — Jean d’Ormesson. « Nous aimons ces feuilletons amoureux qui pimentent la vie politique »
François Laroque — Les amants du Nil : Antoine et Cléopâtre selon Shakespeare
Clara Dupont-Monod — La guerre sans amour
Cédric Michon — Henri VIII et Anne Boleyn, un séisme religieux
Catherine Valenti — Henri IV et Charlotte de Montmorency : une nouvelle guerre de Troie ?
Jean-Christian Petitfils — Louis XIV, les femmes et le pouvoir
Valérie Toranian — Emmanuel de Waresquiel. « Les révolutionnaires ne supportaient pas le pouvoir des femmes de la noblesse »
Sébastien Lapaque — Eugénie les larmes aux yeux
Jean-Yves Le Naour — Henriette et Joseph Caillaux : presse, politique et vie privée
Claude-Catherine Kiejman — Eleanor Roosevelt, First Lady of the World
Jean-Pierre Naugrette — Wallis Simpson, femme fatale ?
Littérature
Érik Orsenna — La Fontaine. Une école buissonnière
Marc Fumaroli — La révolution de 1789 dans l’histoire et la littérature française de 2016
Michel Delon — Germaine de Staël intempestive
Sébastien Lapaque — Retour à Tipasa
François de La Mothe Le Vayer — De la patrie et des étrangers
Études, reportages, réflexions
Xavier Darcos — Discours sur la vertu
Ulrich Drüner — Wagner affabulateur ?
Kyrill Nikitine — L'Europe à 29 euros
Annick Steta — La beauté vaut-elle de l'or ?
Marin de Viry — L'amour sous Macron
Critiques
Robert Kopp — Livres – Histoire de la collaboration : la fin de l’ère Paxton
Richard Millet — Cinéma - Trois femmes
Bertrand Raison — Expositions – Au carrefour des Afriques
Olivier Cariguel — Expositions – Hommage aux photographes de guerre
Jean-Luc Macia — Disques – Boulez, un hommage venu du Proche-Orient
Les revues en revue
Annick Steta ; Robert Kopp ; Thomas Gomart ; Sébastien Lapaque — Les revues en revue
Notes de lecture
Stéphane Ratti ; Marie-Laure Delorme ; Charles Ficat ; Sébastien Lapaque ; Olivier Cariguel ; Bertrand Raison
CLAUDEL, Philippe - L'arbre du pays Toraja
"Qu’est-ce que c’est les vivants? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant? Quel est le plus haut degré du vivant? "
Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.
mardi 12 septembre 2017
BOKOV, Nicolas - La tête de Lénine
La Tête de Lénine est un livre marquant dans l’histoire de la littérature : cette satire féroce paraît pour la première fois à Paris en 1972, de manière anonyme. Son auteur vit alors en URSS, où il est très actif dans le samizdat. Réédité chez Laffont en 1982, l’ouvrage participe sans conteste à la déstabilisation de l’Empire soviétique. Dans sa préface à l’édition de 1982, Alexandre Zinoviev écrit : « Ce petit livre est paru à Moscou en samizdat il y a quelques années et il a produit immédiatement une forte impression dans le milieu des lecteurs de la littérature proscrite. Je sais qu’il y circule toujours avec le même succès. Et cela ne m’étonne pas. Je suis en effet convaincu que tout propos sérieux et objectif sur la littérature russe des années 1960 et 1970 ne peut plus, désormais, ignorer La Tête de Lénine. » Dans ce bref roman, un jeune pickpocket moscovite, las de dérober des portefeuilles, décide un jour de voler la tête de Lénine dans le mausolée de la place Rouge. Il y réussit – ce qui n’étonnera personne. Ce qui est étonnant, et encore plus subversif, ce sont les rebondissements qui s’ensuivent… Chez Nicolas Bokov, les statues sont renversées, les masques des puissants arrachés et les institutions ébranlées.
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