Levant les yeux vers l'enseigne lumineuse, Haruta se gratta nerveusement la tête en faisant la grimace. "Aux commerces de la rue des Rêves..." Ca, on pouvait bien dire, pensait-il à chaque fois qu'il passait par là en rentrant du travail, qu'aucun des commerçants ainsi désignés n'était digne d'un pareil nom! Le patron du Tarôken, le restaurant chinois? Un cinglé du turf qui ne cessait de se quereller avec sa femme. Celui du pachinko, le Palais des Rêves? Lui, il n'avait qu'un rêve, c'était d'entrer au Lion's club - alors, il avait fait imprimer tous ses titres sur sa carte de visite[...]. Les Murata, le couple d'horlogers? Quand vous entriez dans leur boutique, ils vous jetaient des regards de rapaces et ne vous lâchaient pas avant de vous avoir fait acheter quelque chose, comme si tout dans la vie se résumait à faire de l'argent. Quant au jeune photographe, le bruit courait qu'il était homosexuel. La tenancière du bar La Charade, elle, n'employait que de beaux serveurs bien plus jeunes qu'elle, pour les mettre, mais jamais plus de trois mois, dans son lit. Les deux frères de la boucherie, enfin, avaient autrefois appartenu à la pègre. Inutile de chercher à en faire la liste, la rue des Rêves n'était faite que de gens chez qui une bizarrerie pouvait toujours en cacher une autre.
Juste pour mémoriser mes lectures. Aucun jugement... Affichage de la 4ème de couverture.
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