"Les mots ont le pouvoir qu'on leur donne.
J'y
ai trouvé dans cette histoire de soeurs fusionnelles beaucoup de
lourdeur et de détails assez peu cohérents. Une absence d'émotion et
d'humour que j'aime pourtant tant avec cette Marianne belge. Amélie nous
sert ses ingrédients préférés : du vocabulaire sorti de la cuisse de Shakespeare
en veux tu en voila, ses habitudes coriaces et répétitives autour du
champagne et du mot pneu qui ici prend vraiment beaucoup de place.
Ça
démarrait plutôt bien. J'ai aimé cette petite Tristane qui souffre d'un
manque d'amour de la part de ses parents qui se vouent un attachement
exclusif: le couple avant et envers contre tout et tous. La petite
Tristane promet à genoux de bien s'occuper de l'enfant à naître afin de
convaincre sa mère d'enfanter à nouveau. Ainsi nait Laeticia, prise en
charge par sa soeur. Un lien indéfectible se crée entre ces deux soeurs
et advient dés lors : le livre des soeurs.
L'une voudra devenir rockeuse et l'autre présidente de la République. Pourquoi pas.