« Au fil de mes voyages, j’ai toujours rempli des cahiers. Or, à présent
que ma liberté de mouvement a pris fin – peste oblige –, des pensées
nouvelles jaillissent à flots. Les pensées sans bouger. Si nombreuses,
que je suis obligé de les fixer sur un cahier. En mettant les haricots à
tremper, je pense. En regardant par la fenêtre, je prends des notes. En
faisant une pâte à pain, farine et levure, j’écris. Je crois bien que
c’est un effet du silence. Sortis du tonnerre de l’excès, nous y voyons
plus clair. »
Cloîtré chez lui à Trieste dès le 11 mars 2020, Paolo Rumiz a tenu son Cahier de non-voyage. Publiés chaque jour dans La Repubblica, ces textes ont un immense succès. Pleines d’empathie et d’espoir, ses paroles érudites résonnent comme une prière.
Cloîtré chez lui à Trieste dès le 11 mars 2020, Paolo Rumiz a tenu son Cahier de non-voyage. Publiés chaque jour dans La Repubblica, ces textes ont un immense succès. Pleines d’empathie et d’espoir, ses paroles érudites résonnent comme une prière.
Une «
prière laïque », qui nous permettrait, comme l’espère l’auteur, de «
remettre au goût du jour l’immense potentiel de rage et d’espérance qui
succède aux grandes crises. »