Juste pour mémoriser mes lectures. Aucun jugement... Affichage de la 4ème de couverture.
jeudi 23 février 2012
OGAWA, Yoko - La marche de Mina
« Je n’oublierai jamais la maison d’Ashiya dans laquelle j’ai vécu entre 1972 et 1973. L’ombre du porche d’entrée en forme d’arche, les murs crème qui se fondaient dans le vert de la montagne, les pampres de la rambarde de la véranda, les deux tourelles à fenêtres ornementées. Cela, c’est pour l’aspect extérieur bien sûr, mais l’odeur de chacune des dix-sept pièces, leur luminosité, et jusqu’à la sensation froide des poignées de porte au creux de la main, tout est resté gravé en mon cœur. » Parce que son père est décédé et que sa mère a décidé de suivre des cours dans une école spécialisée de Tokyo, Tomoko est confiée à la famille de sa tante, qu’elle n’a jamais rencontré. Jour après jour, elle découvre les bizarreries de ses parents éloignés : sa cousine, d’un an plus jeune qu’elle, écrit l’histoire des boîtes d’allumettes qu’elle collectionne avec fièvre, sa tante s’enferme dans le fumoir pour chercher les fautes typographiques des magazines, son oncle disparaît sans crier gare… Sans compter une grand-mère allemande passionnée par les cosmétiques et un hippopotame nain domestique. « Comparée à ma vie avec ma mère, seules toutes les deux dans notre petite maison, l’atmosphère était quelque peu différente, et c’est pourquoi je me suis dit que quelqu’un d’aussi perdu que moi pourrait y trouver sa place. » Coincés dans leur solitude, guettés par l’asphyxie, les personnages de Yôko Ogawa frôlent les frontières de l’ici et de l’ailleurs. Comme dans ses précédents romans, ils campent aux marges de l’onirisme, de la folie. Yôko Ogawa invite une fois de plus à traverser un récit où l’étrangeté l’emporte sur le réalisme
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