Héroïque dans son propos, Seul est un roman qui donne une perspective essentielle sur la Nouvelle-Zélande et la crise qui a précédé la Seconde Guerre mondiale. Efficace à la manière d'Hemingway, anticipant sur l'existentialisme de Camus, Seul s'inscrit comme une œuvre marquante de la littérature mondiale du XXe siècle. Quelques années avant la grande crise de 1929, le jeune Johnson, personnage central de Seul, émigre vers la Nouvelle-Zélande, pays qu'il découvrira en étranger, toujours un peu décalé. Emporté par le flot de l'Histoire et de ses bouleversements économiques, Johnson va errer d'un travail à l'autre jusqu'à ce qu'il rencontre, dans une ferme isolée, une jeune Maorie qui fera de lui un meurtrier involontaire. Il s'enfuira alors dans les forêts presque impénétrables de l'île du Nord où, tel un Robinson, il ne survivra qu'au prix de terribles privations. Il finira par gagner l'Angleterre avant de repartir combattre en Espagne aux côtés des Républicains. Parcours tumultueux qui semble dessiner une question : l'homme seul, à la fois fort et faible par sa solitude même, peut-il dépasser sa condition et trouver le chemin d'une nouvelle fraternité ?
John Mulgan (1911-1945) a brillé comme un météore dans la vie culturelle néo-zélandaise. Né à Christchurch (île du Sud) dans une famille d'intellectuels et de musiciens, il part pour l'Angleterre terminer ses études à Oxford et devient éditeur à l'Oxford University Press.
Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, à 28 ans, il s'engage dans l'armée britannique. C'est aussi en 1939 que paraît son roman, Seul. Après avoir servi au Moyen-Orient où il s'illustre contre l'Afrikakorps de Rommel, il part combattre en Grèce auprès de la résistance locale. Promu lieutenant-colonel, il retourne au Caire où il se suicide, à l'âge de 33 ans, quelques semaines avant la reddition de l'Allemagne.
Devenu très vite un événement précurseur de l'existentialisme littéraire, puis un classique des lettres néo-zélandaises, Seul a marqué, plus que toute oeuvre de fiction, une étape dans la conscience de l'identité de la Nouvelle-Zélande.
Il a même, contre toute évidence, joué un rôle dans la création du mythique "homme du Sud", le Néo-Zélandais des espaces sauvages de l'île du Sud, solitaire, indépendant et rebelle.
John Mulgan (1911-1945) a brillé comme un météore dans la vie culturelle néo-zélandaise. Né à Christchurch (île du Sud) dans une famille d'intellectuels et de musiciens, il part pour l'Angleterre terminer ses études à Oxford et devient éditeur à l'Oxford University Press.
Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, à 28 ans, il s'engage dans l'armée britannique. C'est aussi en 1939 que paraît son roman, Seul. Après avoir servi au Moyen-Orient où il s'illustre contre l'Afrikakorps de Rommel, il part combattre en Grèce auprès de la résistance locale. Promu lieutenant-colonel, il retourne au Caire où il se suicide, à l'âge de 33 ans, quelques semaines avant la reddition de l'Allemagne.
Devenu très vite un événement précurseur de l'existentialisme littéraire, puis un classique des lettres néo-zélandaises, Seul a marqué, plus que toute oeuvre de fiction, une étape dans la conscience de l'identité de la Nouvelle-Zélande.
Il a même, contre toute évidence, joué un rôle dans la création du mythique "homme du Sud", le Néo-Zélandais des espaces sauvages de l'île du Sud, solitaire, indépendant et rebelle.