dimanche 23 février 2025

NOTHOMB, Amélie - L'impossible retour

« Tout retour est impossible, l'amour le plus absolu n'en donne pas la clé. »

Un roman plutôt sympa.
L'amie d'Amélie, Pep, veut découvrir le Japon et demande à cette dernière si elle veut l'accompagner. Amélie n'a pas réellement envie car trop nostalgique de ce pays mais veut lui faire plaisir. 
Et les voilà parties. L'autrice nous dévoile un joli panorama du pays.
Juste un bémol, son amie Pep est souvent agaçante à vouloir tout et son contraire et il faut beaucoup de ruse et de psychologie pour calmer cette amie.
Un roman vite lu, comme tout ceux de l'autrice mais plaisant.

mercredi 19 février 2025

DUGAIN, Marc - L'emprise

Un favori à l'élection présidentielle, le président d'un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu après le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue...Qu'est-ce qui peut les relier ? Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien. De Paris, en passant par la Bretagne et l'Irlande, pourra-t-elle y parvenir ? Rien n'est moins certain.
Neuf ans après La malédiction d'Edgar, Marc Dugain nous offre une plongée romanesque sans concession au coeur du système français où se mêlent politiques, industriels et espions.

vendredi 14 février 2025

MIZUBAYASHI, Akira - Une langue venue d'ailleurs

« Le français, dit Akira Mizubayashi est ma langue paternelle. » Voici donc un Japonais qui habite notre langue. Plus, qui la vit. Soit un jeune Japonais des années 70. Accablé par les « maux de langue » que lui inflige son idiome natal, qu’il juge paralysé par le conservatisme, avili par l’injonction consumériste et tétanisé par l’hystérie mimétique des doxas soixante-huitardes, il étouffe. Il se sent immensément seul. Et se tait. Quelque chose en lui aspire à une existence dont les moyens lui manquent. Il lui faut un outil de penser, une méthode pour accéder à ce qui, confusément, se dit en lui, une langue sienne, pour y renaître. Ce sera le français. Et le voici séjournant en France, épousant une Française, à ce point familier de notre langue qu’il ne l’est plus vraiment de la sienne. Presque français et plus tout à fait japonais. Presque français car le français qui se parle ne se laisse jamais tout entier posséder par une oreille née ailleurs, plus tout à fait japonais car ce qui se pense désormais en lui, il doit le traduire en sa langue natale, inadaptée à la structure même de cette pensée. Akira Mizubayashi passe donc sa vie entre ce presque et ce plus tout à fait. Loin d’être un lieu de frustration, cet espace de double « étrangéité » est le terrain d’une permanente recherche de l’exactitude. Ceux qui le connaissent, savent que la question la plus fréquente posée par Akira Mizubayashi, sur ce ton de calme concentration qui le caractérise, est : « Comment dire ? » Question à ne pas prendre pour une quelconque interrogation lexicale ; elle dit l’exigence intellectuelle d’un homme qui a voué sa vie à penser au plus précis pour parler au plus juste. Exigence dont Une langue venue d’ailleurs témoigne fort justement.

samedi 8 février 2025

GREVEILLAC, Paul - Art nouveau

À l'orée du vingtième siècle, Lajos Ligeti, apprenti architecte viennois, gagne Budapest porté par un rêve : bâtir.Il découvre une capitale vieillotte et endormie où tout est à faire.
Mais à Budapest, le conservatisme et les vieilles jalousies ne laissent guère de place à ses ambitions de modernité. Pour construire une ville, il faut séduire patrons et donneurs d'ordre. Manoeuvrer contre des concurrents redoutables aux méthodes déloyales. Visionnaire, Lajos Ligeti s'obstine.
Inspiré par sa muse Katarzyna, il trouve son style. Ses créations de béton armé belles et vivantes s'imposent en Hongrie. C'est l'âge d'or de l'Art nouveau à Budapest. Lajos Ligeti est décoré par l'empereur François-Joseph à Vienne et bâtit bientôt dans toute l'Europe. Étranger, juif, il ne voit pas venir le précipice. La guerre mondiale effacera son oeuvre.
Art Nouveau est une plongée dans le monde d'avant 1914 où Otto Wagner côtoyait Béla Bartók et Egon Schiele. Où un architecte pouvait changer la forme d'une ville et tout réinventer.

BARICCO, Alessandro - Novecento : pianiste

Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il pass...