samedi 26 mai 2018

BERGSSON, Gudbergur - Il n'en revint que trois

Une ferme perdue en Islande, à des kilomètres du premier village, entre un champ de lave, des montagnes et des rivages désolés. Le ciel est vide et les visiteurs sont rares.
Mais l’écho de la Deuxième Guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ses habitants. Soudain soldats, déserteurs, espions débarquent, mais aussi radio, route, bordels et dollars. Puis viendront les touristes. L’ordre ancien vacille et ne se relèvera jamais. 
Les personnages de Bergsson sont tout d’une pièce, rugueux et âpres comme la terre qui les a vus naître. Il y a ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui reviennent. Faut-il s’arracher à ce morceau de terre où rien ne pousse ? Ou guetter le renard en ignorant les secousses de l’histoire ? 
Un texte sec et fort qui décrit le basculement brutal de l’Islande dans la modernité, les bégaiements de l’histoire, la force magnétique de certains paysages, qui sont comme des gardiens de la tradition familiale : nul n’y échappe.

« Une histoire du peuple islandais du XXe siècle : le livre le plus fort et le plus remarquable de Gudbergur Bergsson. » Fréttabladid

dimanche 20 mai 2018

ORSENNA, Eric & GILSOUL, Nicolas - Désir de villes

À ce jour, mars 2018, cinquante agglomérations dépassent, sur notre planète, les dix millions d'humains. Soixante-cinq millions à Hong Kong et dans les alentours de la rivière des Perles ; quarante-deux millions pour Tokyo et son proche voisinage ; trente-cinq millions pour Jakarta...
D'ores et déjà, la moitié de nos compatriotes vivent en ville. Bientôt, dans quinze ans, dans vingt ans, ce seront les deux tiers...
Et si la ville était le creuset de toutes les inventions, le plus formidable des réservoirs de la vie ? Voilà pourquoi, en pestant, en ronchonnant, en rêvant de campagne, on se précipite pour y vivre. Alors, bienvenue dans deux cents villes d'aujourd'hui, dont trente françaises, de Paris à Guéret, de Lyon à Montfermeil. Bienvenue dans la vie moderne.

dimanche 13 mai 2018

LE VALLON DE LA MENODIERE, Guillemette - J'aurais préféré m'appeler Dupont

Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger même quand il n y a personne. Son père a des chaussettes en fil d Écosse, l été il met des espadrilles bleu marine. Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d aller au Flunch le dimanche à midi, d intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes.
Ça ne peut plus durer.
À sept ans, sa petite valise à la main, elle annonce à ses parents : « Je vous quitte. »

samedi 12 mai 2018

JAENADA, Philippe - La serpe

Abandonné au 1er tiers, l'essentiel étant lu...

Un matin d’octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n’est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l’unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l’arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d’un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l’enquête abandonnée. Alors que l’opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s’exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.
Jamais le mystère du triple assassinat du château d’Escoire ne sera élucidé, laissant planer autour d’Henri Girard, jusqu’à la fin de sa vie (qui fut complexe, bouillonnante, exemplaire à bien des égards), un halo noir et sulfureux. Jamais, jusqu’à ce qu’un écrivain têtu et minutieux s’en mêle…
Un fait divers aussi diabolique, un personnage aussi ambigu qu’Henri Girard ne pouvaient laisser Philippe Jaenada indifférent. Enfilant le costume de l’inspecteur amateur (complètement loufoque, mais plus sagace qu’il n’y paraît), il s’est plongé dans les archives, a reconstitué l’enquête et déniché les indices les plus ténus pour nous livrer ce récit haletant dont l’issue pourrait bien résoudre une énigme vieille de soixante-quinze ans..

jeudi 10 mai 2018

JARDIN, Alexandre - Des gens très bien

Après une première incursion dans l’histoire familiale avec Le roman des Jardin, l’auteur s’attache cette fois-ci à la personnalité de son grand-père paternel.

Figure aimée à propos duquel le petit-fils commença à comprendre à l’adolescence le rôle important joué par « le Nain jaune » durant le régime de Vichy.



"Tandis que mon père s'endort peu à peu contre moi, je lui parle une dernière fois :
Plus tard, tu ne pourras pas vivre avec le secret des Jardin. Il te tuera...
Tu feras un livre, Le nain jaune, pour le camoufler.
Au même âge que toi, j'en ferai un, Des gens très bien, pour l'exposer.
Et je vivrai la dernière partie de ta vie... La mienne.
Dors mon petit papa, dors...Ce livre aurait pu s'appeler "fini de rire".
C'est le carnet de bord de ma lente lucidité."

vendredi 4 mai 2018

CATHRINE, Arnaud - Pas exactement l'amour

Dans des registres variés allant de l'humour à la gravité, ces nouvelles explorent les effets collatéraux de l'amour : le temps du fantasme qui le précède, celui du souvenir qui le suit ainsi que toutes les nuances de sentiments confondus avec ce sentiment. Elles mettent en scène un jeune couple miné par la peur de la lassitude, l'obsession d'une ex-compagne ou la violence conjugale quotidienne.




« Pas exactement l’amour » : en dix nouvelles et autant de registres, Arnaud Cathrine livre de fines variations sur le couple, la passion et le sexe.

HALL, Louisa - Trinity

15 juillet 1945, Los Alamos, Nouveau-Mexique. Robert Oppenheimer, brillant scientifique et créateur de la bombe atomique, compte les heures,...